Résumé :
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Le XIXe siècle a forgé une conception nouvelle de l'art et de l'histoire : celle-ci se substitue à l'esprit de curiosité et au goût du sublime qui guidaient, sous l'ancien régime, la lecture du passé. Partout en Europe, établissements spécialisés, lois et règlements concours à éveiller un sentiment national, qui aboutit, à la veille de 1914, à confondre patrimoine et patrie. La notion de patrimoine élaborée au cours du XXe siecle fait des pratiques culturelles un mode d'éducation aux valeurs collectives. Des organisations internationales inédites entendent garantir une préservation élargie des oeuvres et des héritages, parfois à l'encontre des interêts d'un tourisme ou d'un marché de l'art globaliés.
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