Résumé :
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A l'origine, la dictature est une institution de la République romaine. Le dictateur reçoit la mission de rétablir l'ordre républicain dans un temps limité à six mois. La dictature "souveraine", spécifiquement moderne, est quant à elle illimitée et vise à créer un nouvel ordre. L'ouvrage de Schmitt n'est pas seulement une remarquable analyse historique des usages de cette institution destinée à faire face à l'état d'exception.
Si l'expérience ultérieure du XXe siècle a disqualifié la notion de dictature, l'interrogation sur les situations où l'Etat de droit est confronté à ses limites n'a rien perdu de son actualité : les mesures "antiterroristes" aussi bien que les difficiles "transitions" consécutives au renversement d'autocraties militaires en attestent aujourd'hui.
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